Qu'est-ce que l'habitat participatif ?




L’habitat participatif combine logements individuels et espaces communs. Il permet à des groupes de personnes de concevoir, créer et gérer leur habitat ensemble, un habitat qui répond au mieux à leurs besoins, leurs moyens et leurs aspirations.

L'habitat participatif permet aux habitant.es de se réapproprier les décisions et responsabilités de l’acte de construire ou de rénover, d’adapter et d’entretenir leur lieu de vie et leur habitat.

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Dans le domaine de l’habitat, l’approche participative vient questionner des décennies de production et de conception du logement individuel en France. L’habitat participatif implique en effet une participation active des habitant.e.s dans la conception et la gestion de leur habitat.

Les habitant.e.s sont les acteurs principaux de la réflexion, de la conception et des décisions concernant leurs logements. L’habitat participatif permet ainsi de répondre aux besoins spécifiques du collectif et de chacun et chacune, en favorisant le pouvoir d’agir et l’intelligence collective.
L’appellation « habitat participatif » est par ailleurs un terme fédérateur qui peut regrouper une diversité de formes d’habitats partagés tant que la dimension participative y est adoptée : l’habitat inclusif, l’habitat groupé, les coopératives d’habitants, les écovillages, éco-lieux et autres.

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Solidarité, frugalité, pouvoir d’agir et dynamiques territoriales : pourquoi l’habitat participatif est une solution pour mieux habiter demain

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La solidarité à l’échelle de l’habitat, mais aussi de son environnement direct, l’habitat participatif encourage la solidarité, la mixité sociale et intergénérationnelle et le vivre-ensemble ;

La frugalité et la résilience face aux changements climatiques : L’habitat participatif permet de repenser et de concevoir nos habitats de manière plus écologique. Il est promoteur de solutions innovantes pour inventer des manières d’habiter et une vision responsable de l’impact de nos habitats sur les changements climatiques. Depuis ses premiers pas dans les années 1980, l’habitat participatif est précurseur de transitions écologiques.
Le pouvoir d’agir : A l’échelle de l’individu et du collectif, il permet d’agir concrètement, d’expérimenter et de prendre conscience qu’à plusieurs, on peut construire collectivement des alternatives et aller plus loin.

Les liens dynamiques avec les territoires : l’habitat participatif est un réservoir d’initiatives collectives, solidaires et citoyennes en lien avec le voisinage ou le quartier tant en zone rurale qu’urbaine.


Vivre en habitat participatif, c'est avant tout :



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1 - Choisir d'habiter autrement avec ses voisins en accord avec ses valeurs et ses aspirations, en particulier en matière de vie sociale et d’écologie, dans un esprit de partage et de solidarités.

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2 - Ouvert à toutes et à tous !
Age, niveau de ressources, milieu social ou activité socio-professionnelle : les habitats participatifs recouvrent une grande diversité de montage et de projets.

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3 - Construire collectivement un projet d'habitat qui convienne au groupe : organisation des logements privatifs, espaces communs partagés intérieurs et extérieurs.





Quelques repères historiques sur l'habitat participatif


🔸 Années 1860 : Les premières formes d’habitat participatif en France sont souvent associées à la création du Familistère de Guise en 1859 par l’industriel Jean-Baptiste André Godin, qui défendait l’idée que la mutualisation permettait aux ouvriers d’accéder à des services auxquels ils n’auraient pu prétendre individuellement (écoles, théâtre, piscine, bibliothèque…).

🔸 Années 1950 : après la Seconde Guerre Mondiale, naissent les « Castors », un mouvement d’auto-construction coopérative qui permet à de nombreuses familles de construire leur logement sur un même terrain.

🔸 Post mai 1968 et chocs pétroliers de 1973 et 1979 : de nombreuses communautés apparaissent comme alternatives à la société de consommation et au productivisme. Beaucoup disparaitront rapidement, notamment à cause de conflits interpersonnels au sein des groupes.
🔸 1977 : création du Mouvement de l’Habitat Groupé Autogéré qui fédère une trentaine de projets autour de Rennes, La Rochelle, Lille, Paris, Grenoble et Lyon avec l’ambition de « promouvoir ce mode d’habitat pour tous, notamment dans le secteur locatif ». Une partie de ces habitats sont encore actifs actuellement.

🔸Entre 1985 et 2000 : l’habitat participatif se fait presque oublier en France, alors que la même dynamique se poursuit chez nos voisins européens.

🔸 Depuis les années 2000, avec la crise du logement, l’individualisme croissant, la solitude des personnes vieillissantes, les problématiques environnementales et la perte de lien social qui caractérisent notre société actuelle, l’habitat participatif connaît un renouveau.
🔥Mars 2014 :
suite au travail de plaidoyer de la Coordin'action Nationale des Acteurs de l'Habitat Participatif (nom précédent Habitat Participatif France), La Loi ALUR (Loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové) donne une reconnaissance officielle à l'Habitat Participatif en l'inscrivant pour la première fois dans la Loi.



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